En histoire comme en physique, ne prononçons que d'après les faits. (Chateaubriand)

Un rapport édifiant réalisé par l'Oxford Archaeology

Le rapport 

Nous vous proposons, ci-dessous, des extraits d'un rapport publié en avril 2009 par l'Oxford Archeology pour le compte de l'English Heritage (Patrimoine Anglais) et dont le titre est :
« Pillard & Pillages : Dommages causés sur les sites archéologiques au Royaume-Uni et dans les dépendances de la Couronne* dus à des fouilles illégales et au prélèvement d’objets antiques »
(Nighthawks & Nighthawking: Damage to Archaeological Sites in the UK & Crown Dependencies caused by Illegal Searching & Removal of Antiquities)

Ce rapport de 212 pages a été réalisé, après une enquête minutieuse faite par une société d'archéologie privée, et ne peut donc pas être considérée comme influencée par des "groupes de pression" issus du milieu détecteuriste.

La traduction de ces extraits, réalisée par l'équipe de Détect +, n'est pas officielle, mais elle est fidèle. Elle est simplement destinée à être un instrument de travail et de réflexion.
A cause de la longueur de ce rapport; nous avons pris la liberté de colorer et souligner les passages essentiels. Mais le texte entier mérite lecture !

Rapport anglais complet (212 p.)
Le site d'Oxford Archaeology.
Le site de l'English Heritage.


*(Les dépendances de la Couronne sont Jersey, Guernesey et l'Ile de Man.)
SOMMAIRE 
Entre 2007 et 2008, Oxford Archeology, commissionné par English Heritage, a conduit une importante enquête sur le pillage, la recherche illégale et le prélèvement d'antiquités du sol par des criminels utilisant des détecteurs de métaux.

Les Pillards sont des voleurs, et ne doivent pas être confondus avec les détecteuristes responsablesqui suivent le Code de Conduite pour une Détection Responsable en Angleterre et au Pays de Galles et qui peuvent être des contributeurs précieux à la compréhension du patrimoine . (…)

A partir des constats suite à cette enquête, le groupe de Surveillance du Pillage a fait un certain nombre de recommandations :
(…)
- Rendre public les aspects positifs de la détection de métaux responsable et les effets négatifs du pillage
- S'assurer que le Portable Antiquity Scheme est entièrement consolidé afin que les liens entre les archéologues et les détecteuristes soient encore plus renforcés.
- Intégrer la détection de métaux dans le processus archéologique en incluant des synthèses de contrôle du développement.
(…)

1 Introduction
1.1 L'enquête sur le pillage 
1.1.1 Le pillage est la recherche illégale et le prélèvement d'objets antiques dans le sol par des criminels utilisant des détecteurs de métaux, sans la permission des propriétaires des terrains, ou sur des sites protégés comme les Monuments Classés. Le pillage est donc une forme de vol. Une telle activité peut se produire à n'importe quel moment du jour et de la nuit. Les pillards ne doivent pas être confondus avec les détecteuristes responsables. Il est clair que de nombreux détecteuristes suivent les bonnes règles de conduite, enregistrant et/ou déclarant leurs trouvailles en respectant la Lois sur les trésors, le Treasure Act (1996), et sont des contributeurs précieux pour la compréhension de l'archéologie.

1.1.2 Ce rapport utilise le terme familier d’ ‘‘oiseaux de nuit’’ pour décrire ceux qui pratiquent la détection de métaux illégalement. Son utilisation est destinée à souligner la distinction entre les détecteuristes illégaux et les détecteuristes qui respectent la loi. Cela ne signifie pas que les activités des pillards se résument aux heures sombres, où que la détection respectant la loi ne puisse se dérouler que pendant le jour.

3 Historique 
3.1 Législation
3.1.1 Le Treasure Act, Loi sur les trésors, de 1996 est entré en vigueur en septembre 1997 en Angleterre, au Pays de galles et en Irlande du Nord. Il a été accompagné par un Code de Conduite détaillé. Le Treasure Act a remplacé le droit coutumier du Treasure Trove, des trouvailles de trésors. Maintenant, tout trésor appartient à la Couronne.

3.1.2 Le Treasure Act, Loi sur les trésors, définit un trésor comme :
1. Objets autres que des pièces de monnaie : tout objet autre qu'une pièce de monnaie à condition qu'il contienne au moins 10 pour cent d'or ou l'argent et ait au moins 300 ans lors de la découverte. (Les Objets avec de l'or ou de l'argenture ont normalement moins de 10 pour cent de métal précieux.)

2. Les pièces de monnaie : toutes les pièces de monnaie de la même découverte pourvu qu'ils aient au moins 300 ans lors de la découverte (mais si les pièces de monnaie contiennent moins de 10 pour cent d'or ou l'argent, elles doivent être au moins 10 : il y a une liste de ces pièces de monnaie dans le Code de Conduite). Un objet ou une pièce de monnaie qui fait partie de la même découverte qu'un autre objet ou pièce de monnaie s'il est trouvé en même endroit, ou qu’il avait été laissé avec l'autre objet. Les découvertes peuvent avoir été dispersées depuis qu’elles ont été déposées en terre. Seulement les groupes suivants de pièces de monnaie seront normalement considérés comme venant de ‘’la même découverte’’ : (a) des réserves, qui ont été délibérément cachées; (b) des groupes plus petits de pièces de monnaie comme le contenu de bourses, qui peuvent avoir été égarés ou perdus et (c) des dépôts votifs ou rituels. Des pièces de monnaie trouvées seules ne sont pas des trésors et les groupes de pièces de monnaie perdues individuellement sur une période de temps (par exemple celles trouvées sur des lieux d’habitations ou de regroupement) ne seront normalement pas considérées comme des trésors.

3. Objets associés : n'importe quel objet, qu'il soit fait de n’importe quelle matière, qui est trouvé en même endroit que, ou qui a précédemment été avec un autre objet qui est considéré comme trésor.

4. Les objets qui auraient été des trouvailles de trésor : n'importe quel objet qui aurait précédemment été des trouvailles de trésor, mais ne tombe pas dans les catégories spécifiques mentionnées ci-dessus. Ces objets doivent être considérablement constitués d'or ou d'argent; ils doivent avoir été enterrés avec l'intention d’être retrouvés et leur propriétaire ou ses héritiers ne peuvent pas être retrouvés (…)

3.1.3 Dans la révision de la loi en 2002 (le Trésor (la Désignation), ordre 2002) cette liste a été révisée pour inclure tous les objets préhistoriques métalliques d’une même découverte, pourvu que deux ou plus aient été trouvés ensemble.
3.2 Bref historique de la détection
3.2.2 (…) Le premier détecteur de métaux portable a été développé à la fin des années 1920 par Gerhard Fischar et c’est montré très fructueux dans la prospection métallique et la détection de câbles enterrés, aussi bien que pour la chasse aux trésors. L’amélioration de la conception a continué et lors de la Deuxième Guerre mondiale la technologie était assez bonne pour détecter efficacement des mines (Roberts 1999).

3.2.8 La détection, un passe-temps pratiqué avec le consentement du propriétaire du terrain sauf dans les zones protégées par la loi ou par d'autres réglementations comme décrites dans le paragraphe 3.1, devint rapidement très populaire dans les années 60 et 70 reflétant le développement de machines plus transportables et bon marché, bien que la plupart des instances archéologiques y soient, au début, très opposées. La popularité de ce passe-temps était (et est toujours) reflétée dans deux magazines traitant du passé, Treasure Hunting (publié dès 1977) et the Searcher (publié dès 1985). La formation de clubs de détection commença dans les années 60 et en 1978 le magazine Treasure Hunting faisait état de 62 clubs. Dans les années 60, le British Amateur Treasure Hunters Association créa et diffusa un Code pour une chasse aux trésors réfléchie. Le nombre de détecteuristes et de clubs continua a augmenter, atteignant sans doute le nombre de 400 clubs et 180.000 détecteuristes dans la fin des années 70 (Dobinson & Denison 1995. 6) Pendant la durée de cette enquête, 230 clubs ont été identifiés. Les estimations sur le nombre de détecteuristes actuellement en activité (qu’ils soient membres de clubs ou pas) varient considérablement. Le NCMD suggère un nombre d'environ 30.000, en ligne avec leur estimation de 1995. Le PAS, d'après son expérience, suggère que le total est inférieur à 10.000. Il base cette estimation sur une enquête menée par les Finds Liaison Officiers sur tous les clubs de détection et sur les détecteuristes indépendants dans l'été 2008.

3.2.9 La formation de corps représentatifs pour les détecteuristes fut créé en réponse aux détracteurs de ce passe-temps à la fin des années 70. Le Detectorists Information Group (DIG) a été fondé en 1979 spécifiquement comme un groupe de campagne, et comme il préférait continuer en ce sens, il travailla avec le Central Council for Physical Recreation à la formation du National Council for Metal Detecting (NCMD) en 1981. Le NCMD publia son premier ‘’Code de Conduite’’ en 1983. Le NCMD est considéré comme étant le principal corps représentatif des détecteuristes au Royaume-Uni, sauf pour l'Irlande du Nord où le Northern Ireland Council of Metal Detecting a été formé. Les autres corps représentatifs incluent la Fédération of Independant Detectorists, qui regroupe des indépendants et des membres de clubs.

3.2.10 Pendant les années 70 des opinions fortement polarisées sur la question de la détection se sont développées, la communauté des archéologues devenant de plus en plus concernée par ce qu’ils considéraient comme le vol du patrimoine et de la connaissance du passé, pour des gains financiers ou personnels, comme la "chasse au trésor". Les détecteuristes étaient inquiets de voir planer de menace sur leur loisir et craignaient une interdiction générale ou la création de permis. En 1979 un groupe d’organisations menées par le CBA (Conseil de l'Archéologie Britannique) lança la campagne "STOP" (Stop Taking Our Past) pour montrer "les dangers inhérents à ce loisir" qu'est la "chasse au trésor" (brochure STOP). C'est également en 1979 que le parlement créa le "Ancient Monuments and Archeological Act" qui comprenait, à la section 42, un délit d'utiliser des détecteurs de métaux dans les zones protégées. Le Detectorists Information Group (DIG) joua un rôle majeur dans la campagne d'opposition, révélant les information sur l'opération ‘'STOP’' à la presse 24 heures avant que celle-ci ne démarre. Les membres du DIG organisèrent un rallye sur la place du Parlement (Parlement Square) suivi par une marche sur Downing Street pour remettre une pétition avec succès contre une clause du règlement du Comté de Kent qui aurait interdit la détection dans le comté. Des représentants du DIG organisèrent également des réunions avec le Conseil de l'Europe et avec le Duché de Cornouailles pour débattre de la question de la détection et de l'archéologie. Bien que la campagne "STOP" ait échoué dans sa tentative de mettre le passe-temps de ‘’chasseur de trésor’’ hors la loi, les répercutions se ressentent encore aujourd'hui, en particulier le climat de méfiance mutuelle qui est toujours évident dans certains groupes. Les visions extrêmes émises par les deux côtés alimentent toujours régulièrement des discussions sur différents forums sur Internet et ressortent périodiquement dans les magazines d'archéologie et de détection.

3.2.11 Peu de temps après la campagne "STOP", en 1983-84 un site particulièrement en vue fut pillé. La "Bataille du temple de Wanborough", comme elle fut nommée, est citée comme le tournant des relations entre les archéologues et les utilisateurs de détecteurs de métaux, car elle démontra le besoin de coopération, et a été crédité comme ayant contribué au changement dans la loi sur les Trouvailles de Trésors Anciens (2006).

3.2.12 La détection a été débattue au niveau européen en 1981 (résultant en un Rapport du Conseil de l'Europe sur les détecteurs de métaux), dans les années 1990 (aussi mentionné dans la convention Valetta du Conseil de l'Europe), et dans plusieurs articles rédigés à propos de ces publications, dont les dissertations de Hall (1992) et Rodwell (1993). Quelques archéologues commencèrent à chercher des voies pour que les deux parties puissent être encouragées à travailler ensemble, reconnaissant que les détecteuristes pouvaient contribuer de façon significative à la connaissance archéologique. (...)

3.2.13 Malgré ce bon travail, la suspicion et la méfiance persistèrent des deux côtes du débat, et la question du pillage devenait de plus en plus inquiétante, surtout après des incidents très importants comme le vol de bronzes romains à Icklingham, Suffolk, qui réapparurent aux Etats-Unis. En 1995, l’English Heritage lança une large enquête pour étudier les différents aspects de la détection. Elle incluait une évaluation de l'augmentation du pillage en Angleterre ainsi que la quantité des enregistrements dans les musées d’objets qui avaient été trouvés avec des détecteurs de métaux (Dobinson and Denison, 1995). En 1996 la loi en Angleterre, Pays de Galles et Irlande du Nord fut modifiée avec l'introduction du "Treasure Act" (...)

3.2.14 Alors le Département du Patrimoine National, aujourd'hui Département de la Culture, des Médias et des Sports, s'occupa de trouver en moyen d'encourager la déclaration des objets non considérés comme des trésors, et publia le "Portable Antiquities, un document de discussion". Ceci conduisit à la fondation par le Département du Patrimoine National d'un projet pilote dans six zones à partir de septembre 1997 pour nommer une personne spécialement pour faire la liaison entre les découvreurs et les services des musées, les "Find Liaison Officiers", FLO (Officiers de Liaison des Découvertes). (…) Une base de données fut lancée en 1999 et une fondation (HLF) créée pour obtenir des fonds afin de créer cinq autres postes de d’Officiers de liaison. Un officier de liaison et un coordinateur furent mis en place au British Museum. Plus tard la fondation obtint l'extension du "Portable Antiquity Scheme" à toute l'Angleterre et au Pays de Galles d'avril 2003 à Mars 2006. (…)

3.2.15 Il y a maintenant un réseau de 36 Officiers de liaison attachés aux musées à travers l'Angleterre et le Pays de Galles, aidés par des experts, les Finds Advisers, et une équipe centrale de coordination basée au British Museum. Le rôle principal des Officiers de liaison est de fournir un point de contact pour les découvreurs. Ils enregistrent en détail les objets, aident à leur identification et donnent des conseils. Les découvertes sont rendues après enregistrement. Quand ces découvertes sont des trésors, l’Officier de liaison passe l'information à l’officier de justice concerné si le découvreur le désire, bien que l'obligation légale est que ce soit aux inventeurs de le faire. Il est important pour les Officiers de liaison de construire un bon partenariat avec les détectoristes de leur région et la plupart sont pro-actifs dans ce respect mutuel, en étant présents aux soirées de prospecteurs, aux rallies et aux journées de détection et en apportant de l'aide aux activités pouvant vulgariser le plan et la connaissance archéologique en général.

3.2.16 L'impact des Treasure Act et du Portable Antiquity Scheme a été énorme. Les relations entre les détecteuristes et les archéologues se sont grandement améliorées. Les NCMD, FID, CBA, le PAS, les gens du National Heritage et les organisations de propriétaires de terrains se sont regroupées en 2006 pour publier un "Code de conduite pour les détecteuristes responsables en Angleterre et au Pays de Galles" (Cf : annexe 4). Ce Code de conduite recommande que les trouvailles soient enregistrées au PAS. Enregistrer les trouvailles au PAS permet que les informations soient accessibles à tous, aussi bien dans l’intérêt general que pour la recherché, et que cela soit redirigé sur le Rapport Historique d'Environnement local, pour des raisons éducatrices et pour contrôler le développement. Ceux qui respectent ce code volontairement sont désignés comme "Détecteuristes Responsables" et c'est ce groupe qui apporte la contribution la plus riche à la recherche archéologique et historique, alors que ceux qui ne suivent pas ce code causent la perte des vestiges archéologiques et de la connaissance.

3.2.17 La base de données du Portable Antiquity Scheme a enregistré 340.155 objets (en juillet 2008). Le nombre de découvertes enregistrées chaque année a augmenté régulièrement, de 47.099 pendant la première année 2003-2004 sur tout le territoire, à 77.606 en 2007. Pendant les phases pilotes du plan de 1997 à 2003, plus de 150.000 objets ont été enregistrés. Sur les 77.606 découvertes enregistrées en 2007, 84,44% (quand la méthode de découverte est connue) le furent par des détecteuristes.

3.2.21 Il y a maintenant beaucoup de sites web qui donnent des indications sue la détection et beaucoup facilitent la communication entre détecteuristes. Un développement récent est l'augmentation des rallyes de Détection et la publicité qui en est faite. Une invitation est envoyée aux détecteuristes qui payent une participation pour prospecter sur des terrains sélectionnés pendant une journée ou une période de quelques jours. L'importance de ces rallyes varie, certains sont organisés par des clubs de détecteuristes, d'autres, généralement plus importants, comme promotions commerciales. Les bénéfices de beaucoup de rallies sont donnés à des oeuvres caritatives. (...) Les Rotary Clubs et d'autres organisations locales de charité sont souvent impliquées dans de petits rallyes, voyant en eux une opportunité de rassembler des fonds. "Natural England" assure des conseils sur la prévention des dégâts des sites archéologiques et l'enregistrement des découvertes pendant ces évènements. (...)

9 Débats et solutions
9.4 Relations et perceptions
9.4.3 Les avantages de l’amélioration des relations entre les acteurs de l’archéologie et les détecteuristes responsables ont été démontrés par un nombre énorme de découvertes enregistrées par le PAS, dont certains d'une importance majeure. L'ancien Secrétaire à la Culture, David Lammy, souligne de sa reconnaissance la contribution faite par les détecteuristes, ces ''héros méconnus'' (Kennedy 2007). (…)

10 Conclusions 
10.1.3 Cette diminution du pillage sur les sites classés est aussi relatée dans la communication auprès des archéologues et parmi les détecteuristes responsable. Cet effet positif a été attribué à de meilleures relations entre les détecteuristes et les professionnels, l'introduction du Treasure Act, du PAS et du Code de bonne conduite, le rôle d'organisations comme le NCMD, et au changement de niveau de compréhension sur la question de l’archéologie parmi les détecteuristes responsables.

10.1.5 En 1995, 74% des équipes d'archéologues, c'est à dire 37 sur les 50 équipes contactées, ont rapporté des problèmes avec les pillards alors que, pour cette enquête, le rapport est tombé à 27,8%, avec 15 équipes sur 54 (travaillant à travers le Royaume-Uni et les Dépendances de la Couronne) qui ont rapporté des problèmes (35 sites identifiés). (...) Les archéologues ont maintenant une meilleure compréhension de la menace possible provenant des pillards et ainsi bâtissent des projets afin de les dissuader. Il y a aussi maintenant une utilisation plus importante des détecteurs de métaux et des équipes de détecteuristes dans le processus de fouilles.

10.1.11 L'établissement du PAS en 1997 a fait une différence importante pour l’amélioration des connaissances et la compréhension de l'archéologie de l'Angleterre et du Pays de Galles, et son établissement est peut-être une des raisons pour lesquelles le pillage des monuments classés semble diminuer dans la plupart de l’ensemble du territoire. Les rapports contenus dans sa base de données et transférés sur le HER améliorent les enregistrements archéologiques, informant le contrôle de développement, fournissant une base pour de vastes projets de recherche et aidant à identifier des nouveaux sites archéologiques. Le PAS et son réseau d’Officiers de liaison est une force majeure qui éduque ainsi la conscience publique sur d'héritage culturel et les effets destructeurs du crime contre ce dernier. Les Officiers de liaisons développent des relations étroites avec détecteuristes dans leurs secteurs et ont fait beaucoup pour améliorer les relations entre les groupes légitimes et le secteur archéologique. Il doit y avoir un engagement à long terme à cette organisation, y compris une base de financement plus stable.

10.1.12 Depuis le début des années 90, les relations entre détecteuristes et archéologues se sont améliorées, mais il y a encore du chemin à faire pour établir une compréhension totale. Le travail du Portable Antiquity Scheme et l'implication grandissante des détecteuristes responsables dans les fouilles archéologiques et la surveillance permettent des développements positifs. Les groupes de détecteuristes ont toujours une grande méfiance envers le secteur du patrimoine, comme l’ont démontré certaines attitudes durant cette enquête. La surveillance des forums en ligne pendant toute la durée de l'enquête a fait apparaître des points de vue négatifs fortement ancrés de la part des détecteuristes comme des archéologues. Il est peu probable que ces opinions extrêmes qui s'opposent puissent un jour se réconcilier, mais ceux qui se placent au centre ont beaucoup à s'apporter mutuellement, et ils doivent être encouragés à continuer à débattre de façon constructive en public. Il est crucial que ces forums ne soient pas monopolisés par des extrémistes ou par une quelconque propagande.

10.1.13 Plusieurs rapport lors de cette enquête sur les pillages ont montré l’avantage de travailler avec des associations de détection et l'utilisation de détecteurs de métaux est apparue comme un moyen efficace pour combattre la menace des pillards sur un site. Limiter la détection comme hobby serait contre-productif. Les détecteuristes ont exprimé le sentiment que leur passion est sous la menace de ceux qui veulent imposer plus de limites là où les détectoristes responsables sont capables d'opérer. Quelques propriétaires de terrains réagissent au pillage sur leurs terres en refusant toute autorisation de détecter, là même où des clubs ont établi des partenariats de longue date avec eux. Quelques détecteuristes responsables ont le sentiment que l'English Heritage va classer des terrains de façon à y éviter la détection et ces conditions, cumulées avec beaucoup d'Environmental Stewardship Schemes, sont utilisés pour restreindre encore plus leur passe-temps. Les détecteuristes ont déclaré que quelques uns seront forcés d'opérer dans l'illégalité car les zones qui leur sont autorisées sont réduites.

10.1.14 Bien que leur contribution à cette enquête ait été limitée, les détecteuristes responsables ont quelque chose à apporter au patrimoine et des encouragements doivent être donnés au développement d’un partenariat concret entre ces deux groupes. (...)

11 Recommandations  
11.1.7 (…) Grand public : Utilisez les occasions qui se présentent pour rendre public les aspects positifs de détection responsable et les effets négatifs du pillage.

11.1.8 Le Patrimoine et le PAS doit prendra la tête, en partenariat avec d'autres organismes comme l’ACPO et le NCMD. Portable Antiquities Scheme: S’assurer que le PAS est entièrement fondé, afin que les liaisons entre des archéologues et les détectoristes soient encore plus renforcés.

11.1.9 Les partenariats développés par le PAS entre des utilisateurs de détecteurs de métaux, les archéologues et la police offrent la meilleure occasion pour aborder le problème du pillage, mais ils exigent que le financement soit suffisant pour fonctionner efficacement. Nouer des relations à long terme basées sur la confiance permet ainsi d’aborder les problèmes. Archéologues et détecteuristes : Intégrer la détection de métaux dans le processus archéologique, incluant le développement des dossiers de contrôle.

11.2.15 Les propriétaires terriens doivent en savoir plus sur la loi par rapport au crime contre le patrimoine et le pillage en particulier. Des notes d'informations et des articles dans des journaux appropriés pourraient les aider ainsi qu’augmenter la conscience de l'importance et de la vulnérabilité du patrimoine en général. Il a été suggéré que plus de travail doit être fait pour convaincre les propriétaires que la détection responsable ne nuit pas forcément à leur terre et peut même avoir des avantages pour eux.

11.2.17 De ce fait, on devrait encourager le développement de partenariats entre des propriétaires terriens et les détecteuristes responsable, attirant l'attention sur des avantages expérimentés, comme la connaissance accrue de sites et l'effet préventif que la détection de responsable peut avoir sur le pillage.

11.2.27 Cette enquête a montré que l'introduction du PAS et du développement de partenariats entre les archéologues et les détectoristes et la sensibilisation grâce à des groupes comme le NCMD, a apparemment réduit l’étendue des pillages sur des sites classés en danger. Cependant, il reste un degré de soupçon et de préjudices des deux côtés qui doivent être palliés par de nouvelles initiatives, de la coopération et la communication.

11.2.28 Il y a la plus de place pour l'amélioration de la relation entre des musées locaux, les sociétés archéologiques locales et les détecteuristes. L'enseignement du PAS et le travail social de proximité sont un bon exemple de la relation positive entre les archéologues et les détecteuristes, et la PAS organise des centaines d’événements chaque année en ce sens. Quelques musées, comme lo Thame, ont établi des groupes de détection de métaux. Peut-être que des groupes locaux pourraient organiser des événements en commun ou s’échanger leurs interlocuteurs. En général, le point le plus important est pour des archéologues d’impliquer autant que possible les détecteuristes responsables dans des activités qui peuvent être mutuellement avantageuses.

11.2.29 On pourrait utiliser plus de détecteuristes responsables sur des sites archéologiques, si les dispositions contractuelles le permettaient. Toutes les unités archéologiques ne le font pas au quotidien, bien que certains le considèrent vraiment comme une exigence. Le traitement de couche de terre arable pendant les fouilles préventives doit être traité comme une ressource archéologique légitime alors qu’il ne l’est pas. Actuellement, les dossiers de projets archéologiques des autorités locales, ne suggèrent que rarement que la détection de métaux devrait faire partie des recherches archéologiques, et cette ommission doit être comblée, afin d’assurer une récupération maximum d'artefacts et pour éviter d'adresser des messages conflictuels aux détecteuristes (...)

Mention légale : 
Article L.542-1 du Code du patrimoine : « Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche. »